Des études antérieures réalisées chez l’animal (études précliniques) ont rapporté des résultats contradictoires, voire une toxicité supérieure des traitements de chimiothérapie en cas de carence nutritionnelle.
Cette étude a été réalisée sur quelques souris (petit échantillon) et en conditions expérimentales. A ce stade de la recherche, il n’est pas possible de transposer les résultats en l’état à l’homme.
Les études expérimentales chez l’animal comportent en effet certaines spécificités qui font que les effets observés ne sont pas directement transposables à l’homme :
- ces études sont souvent réalisées avec de fortes doses de la substance étudiée (dans cette étude, la durée des cycles de jeûne, par exemple) ;
- les conditions d’expérimentation en laboratoire permettent d’isoler les effets de la substance étudiée, alors que ces conditions ne sont pas réalisables dans les études cliniques chez l’homme ;
- les conditions expérimentales ne reflètent pas les conditions dans lesquelles l’homme serait placé. Par exemple, elles ne prennent pas en compte ses antécédents médicaux, son état de santé général, son état de fatigue, etc.
Il n’est pas possible d’affirmer que les études chez les espèces non humaines prédisent les effets qui seraient observés chez l’homme, du fait des différences (génétiques, métaboliques, toxicologiques, etc.) entre les espèces.
Des essais cliniques chez l’homme sont donc nécessaires pour confirmer la faisabilité du jeûne combiné à une chimiothérapie dans le traitement de certains cancers.
Une étude est actuellement en cours aux Etats-Unis chez quelques patientes atteintes de cancer du sein, de cancer du canal urinaire ou de l’ovaire (étude de phase 1) ; les résultats de cette étude seront présentés prochainement lors d’un congrès scientifique et médical. Cette fiche sera mise à jour en fonction de ces résultats.
Il est fortement recommandé aux patients atteints de cancer, pendant la maladie et ses traitements, de maintenir un poids optimal grâce à l’activité physique et à une alimentation diversifiée (voir fiche Alimentation et cancer) : il est en effet essentiel pour les patients d’éviter la dénutrition, qui peut engendrer de graves complications, altérer l’état général et la qualité de vie, et/ou perturber le bon fonctionnement des traitements (voir à ce sujet le site du réseau NACRe).